Dans le cadre de son projet d’accompagnement, chaque résident a un programme thérapeutique individualisé. Selon ses besoins et les objectifs fixés en équipe pluridisciplinaire, il lui est proposé de participer à certains ateliers. Les 5 axes de ces ateliers sont les suivants :
Les activités des loisirs et développement personnel pour offrir des moments de plaisir, de détente et de découverte de soi. Ces activités thérapeutiques sont très importantes en psychiatrie chronique où la souffrance psychique, l’inconfort social, les pertes et deuils répétés, le découragement et la perte d’espoir, la perte des intérêts et l’inactivité sont des freins importants à une bonne qualité de vie et au rétablissement. Ces activités sont le premier angle d’intervention, indispensable dans l’aide à la personne pour retrouver une meilleure estime de soi.
L’intégration sociale et l’autonomie est quelque soit le projet du résident, un gage de sécurité (pouvoir s’exprimer et s’affirmer en toute circonstance, se sentir appartenir à un groupe et à la société) et de bien-être (ne pas être victime de préjugés négatifs ou de peur des autres si on présente des troubles du comportements par exemple, savoir et pouvoir faire seul, etc.). Ces activités viseront alors l’apprentissage ou le développement des habilités de communication, d’affirmation de soi, de résolution de problèmes interpersonnels mais aussi l’autonomie pour la vie quotidienne (hygiène personnelle, tenue de son lieu de vie et de ses affaires personnelles, de son temps, etc.) à travers des activités de groupes ou lorsque c’est impossible, à travers des activités individuelles. L’intégration sociale, c’est aussi faire que chaque résident se sente appartenir à un groupe mais aussi à la société en général ainsi qu’à sa région d’habitation et à sa région d’origine. Les activités serviront alors à donner à tous les résidents des repères géographiques (les commerces du village, de Montreux, les cabinets médicaux, les lieux de loisirs comme la piscine, le fitness, etc.), à créer ou entretenir des liens avec des personnes ou des groupes d’intérêt communs (groupes de sport, fréquentation de lieu de cultes selon sa confession, groupes de musiques, etc.). L’accompagnement doit aussi viser la participation optimale des résidents à l’exercice de leur droits sociaux (droit de vote, droits des patients, etc.) mais aussi au respect de leurs devoirs sociaux (s’inscrire à la commune en arrivant, procéder au tri des déchets selon les directives communales, etc.). Les liens familiaux sont à favoriser au maximum pour autant que le résident en exprime le désir ou le besoin.
La promotion de la santé et la prévention s’organise à travers des activités visant l’amélioration de la santé psychique et physique. Il s’agira alors de stimuler l’augmentation des connaissances et compétences des résidents pour leur santé. Ce sont des activités ponctuelles ou régulières, individuelles ou de groupe selon les objectifs posés.
Les habiletés socioprofessionnelles sont travaillées à travers les ateliers socioprofessionnels. Ces derniers servent de tremplin à un processus de réinsertion professionnelle mais aussi à donner à certains résidents un équilibre de vie nécessaire à une vie de qualité selon leur perception. Ils font l’objet d’un contrat qui reprend les grandes lignes d’un contrat de travail et sont soumis à des évaluations tripartites (résident, référent et responsable de l’atelier) tous les 6 mois. Pour qu’un résident puisse bénéficier d’une réorientation vers des structures d’aide à la réinsertion professionnelle, il doit montrer une régularité tant au niveau de la qualité du travail (respect des consignes, efficacité, rapidité, adaptabilité, etc.) que dans le respect des conditions cadres (ponctualité, respect des autres, etc.).
La réhabilitation est destinée aux résidents qui ont un potentiel leur permettant de quitter l’institution pour une vie plus autonome. Le processus de réhabilitation se base sur une évaluation de l’autonomie du résident pour la vie quotidienne (hygiène personnel, tenue de son ménage, communication et affirmation de soi, gestion administrative, gestion de sa santé et de sa médication, emploi du temps et utilisation des transports et des structures publiques) mais aussi sur l’évaluation des risques liés à sa problématique de santé, à la qualité de sa collaboration avec le personnel médico-social et à son étayage médical et social. Le processus doit être validé par la direction de la Fondation de Champ-Fleuri et le réseau socio-médical du résident. Le type d’accompagnement doit être progressif, évalué aux 3 à 6 mois et limité dans le temps.